30 juin 2018 – 15 septembre 2018
Galerie Springer, Berlin

Exposition collective
Artiste présentée : Marianne Mispelaëre

Curator’s Choice :

Marianne Mispelaëre

Galerie Springer © Maria Jauregui Ponte
Galerie Springer © Maria Jauregui Ponte
Galerie Springer © Maria Jauregui Ponte
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Marianne Mispelaëre, Silent Slogan, 2016-ongoing
 

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La galerie Springer Berlin propose un concept d’exposition inédit. Heide et Robert Springer ont invité 14 commissaires spécialisés dans la photographie, venus d’Allemagne et de Suisse, à présenter une œuvre ou un petit groupe d’œuvres. Carte blanche a été donnée à chacun des commissaires : pas de thème imposé, l’idée étant plutôt de choisir des œuvres de prédilection, ou rencontrées au hasard ou encore soigneusement sélectionnées au sein d’un travail propre – sans considération commerciale et sans tenir compte de la ligne éditoriale de la galerie. Le résultat est surprenant et fascinant. L’exposition couvre ainsi un large spectre de thématiques, de styles, d’époques et de genres ; elle comprend des tirages vintage du début des années 1950 aussi bien que des œuvres contemporaines ; regroupe des artistes de renommée internationale aussi bien que des photographes quasi inconnus. La liberté donnée aux commissaires, l’esprit de collégialité mis en avant dans ce projet commun et l’interaction des œuvres au sein des salles font la particularité de cette présentation, qui révèle des convergences, des connections, des résonances et des oppositions.

(Communiqué de presse, traduit et adapté de l’allemand)

Il y a 40 ans cette année, de nombreuses régions du monde ont été marquées par des luttes qui ont transformé nos sociétés. Comme un hommage qui ne céderait pas à l’esprit de commémoration, j’ai choisi l’œuvre de l’artiste française Marianne Mispelaëre, Silent Slogan. À partir de photographies récentes collectées sur internet, Mispelaëre a créé un répertoire de gestes spontanés, devenus éléments de vocabulaires collectifs développés dans des contextes de revendications politiques ou sociales. La répétition des gestes, le format de la carte postale, la gratuité de l’œuvre rappellent l’aptitude de la photographie à prendre le relais quand les mots ne sont pas entendus et à faire circuler les attitudes et les idées : à essaimer. Mais plus singulièrement encore: à documenter l’intime (ma main, mon corps) et dans le même temps créer des icônes. À résoudre, en somme, le temps d’un cliché, la tension entre le moi et le collectif, à la base de tout engagement politique.

Autour de l’exposition :

6 septembre 2018 : rencontre avec les commissaires Janos Frecot, Steffen Siegel et Sonia Voss, modérée par Heide Springer